AI Overviews de Google : quand 43 % des liens restent ...chez Google (et pourquoi votre stratégie SEO doit pivoter !)

On croyait avoir tout vu avec les featured snippets et les People Also Ask. Raté ! Les AI Overviews, ces résumés générés par l’IA que Google colle désormais au-dessus des résultats, redistribuent (brutalement) les cartes. La dernière étude SE Ranking montre que près d’un lien sur deux pointe vers… Google lui-même. Autrement dit, le moteur fait la question et la réponse. Alors, on fait quoi ? On râle ? Ou on adapte notre SEO avant que le trafic ne fonde comme un sorbet en terrasse ? Allez, on décortique, chiffres à l’appui, promis.

AI Overviews de Google : quand 43 % des liens restent ...chez Google (et pourquoi votre stratégie SEO doit pivoter !) © bravrez

Pourquoi parler des AI Overviews maintenant ?

Les chiffres claquent comme un rappel à l’ordre : 30 % des requêtes (27,7 % à 28,7 % selon les États US) déclenchent déjà un résumé IA, une proportion qui grimpe chaque semaine.

Si vous ciblez les marchés anglophones, impossible d’y échapper. (En France, on respire encore un peu… mais l’histoire prouve que le déploiement mondial n’est qu’une question de timing.)

43 % de liens internes : le « jardin clos » s’épaissit

SE Ranking a analysé 141 507 AI Overviews : 43,4 % contiennent au moins un lien renvoyant… vers les résultats Google, avec 4 à 6 liens internes par réponse.
Autrement dit : vous lâchez l’utilisateur, Google le rattrape.
Conséquence logique : le nombre de pages vues par visite atteint 10 avant la première sortie du jardin (contre 1,4 clic externe côté ChatGPT) .
Difficile de faire plus captif...

30 % des requêtes déclenchent un résumé IA : faut-il paniquer ?

Pas (encore) d’apocalypse, mais attention :
  • Relations personnelle, Business et Éducation sont les niches les plus exposées (jusqu’à 62 % de requêtes avec AIO).
  • À l’inverse, Mode & Beauté plafonnent à 1,4 %, pour le moment


Moralité : si votre vertical est « à risque », mieux vaut bouger vite. Pour les autres, la fenêtre de tir se referme doucement, profitez-en pour préparer le terrain.

Longue traîne, CPC moyen et difficulté modérée : le nouveau triptyque gagnant

L’étude croise trois indicateurs qui font mouche :
  • Longueur de la requête : un mot = 12,8 % de chances d’AIO. Dix mots ? 69,2 % ! Le long-tail n’a jamais été aussi sexy pour être cité
  • CPC : le sweet spot se situe entre 2 $ et 5 $ (32 % d’AIO). Au-delà de 10 $, la probabilité chute à 17 %.
  • Keyword Difficulty : indice 21-40 = 33,4 % d’apparition ; KD 81-100 ? À peine 3,7 % .


Bref, Google « IA-ise » surtout les requêtes éducatives, spécifiques, mais pas trop compétitives. Pile celles qu’on bosse parfois en dernier… Oups.

Quels impacts sur le trafic organique (et vos KPI) ?

  • Moins de sorties vers vos pages : Google n’envoie plus que 0,6 visite externe par utilisateur, quand ChatGPT en génère 1,4 .
  • Bloc dense : un AIO moyen fait 1 766 caractères, 254 mots et 13 sources citées, autrement dit, il aspire une bonne part de l’intention de clic.
  • SERP encombrée : dans 99,25 % des cas, l’AIO cohabite avec d’autres features (People Also Ask présent 98,5 % du temps). Résultat : votre snippet classique recule d’un cran (voire deux).


(Souvenez-vous du temps où un top 3 suffisait à drainer la moitié des clics. Oui, c’était 2019. C’était aussi l’époque du TikTok sans pubs… fin de la parenthèse nostalgique.)

5 pistes concrètes pour survivre (et prospérer) dans l’ère AIO

  1. Chouchoutez la longue traîne informative
    • Structure FAQ, balises schema Q&A, réponses concises.
    • Pensez « problème → solution rapide ». Google raffole de ce format.
  2. Optimisez vos contenus pour être cité plutôt que simplement classé
    • Titres H2 explicites, données fraîches, sources externes.
    • Objectif : devenir la référence que l’IA attrape au vol.
  3. Variez vos canaux (newsletter, LinkedIn, agrégateurs niche)
    • Oui, ça fait vieux briscard de marketer, mais quand Google garde l’utilisateur chez lui, il faut aller le chercher ailleurs.
  4. Surveillez vos SERP features
    • Tracking quotidien sur les blocs AIO, People Also Ask et Vidéos.
    • Ajustez vos snippets (et vos miniatures YouTube) pour capter le regard là où l’IA vous laisse un trou de souris
  5. Ne négligez pas Bing, Perplexity & Cie
    • Leur adoption reste modeste, mais ils reproduisent (ou reproduiront) le modèle de réponses IA. Autant apprendre les règles pendant que la concurrence dort.

Et si on parlait technique deux minutes ?

L’étude révèle que 13,34 domaines sont cités en moyenne par réponse, avec une nette préférence pour les sites >1 000 mots-clés positionnés et 500+ referring domains.
Autrement dit :
  • Autorité + contenu de fond = ticket d’entrée.
  • Les blogs ultra-nichés mais faiblement liés risquent de disparaître du radar IA.


(Votre grand-mère vous l’a dit : « mets des tuteurs/liens sur tes légumes, ça pousse mieux ». Elle parlait de jardinage, mais ça marche aussi pour le netlinking.)

Conclusion (un brin personnelle, promis)

Les AI Overviews ne vont pas « tuer » le SEO (respirez), mais elles transforment le jeu.
Google devient à la fois moteur, éditeur et agrégateur.
Tant qu’il renverra 43 % de ses liens vers lui-même, l’équation restera biaisée.
Alors, plutôt que de râler dans les forums, pivotons : misons sur la longue traîne, l’expertise niche et des contenus calibrés pour être repris par l’IA.
Parce qu’au fond, l’histoire du référencement n’a jamais été qu’une suite d’adaptations. Celle-ci est juste… un peu plus rapide que les autres. (soupirs...)

(Allez, on se retrouve dans six mois pour compter les clics ?)

SEO/GEO check list
  • Ciblez requêtes de 5 à 10 mots + CPC 2-5 $
  • Soignez vos données structurées, FAQ en priorité
  • Poussez l’autorité (backlinks, mentions) pour passer le filtre de l’IA
  • Multipliez les formats : texte, vidéo, audio
  • Surveillez vos AIO avec un tracker dédié (ou au minimum, un tableur maison)


Bonne optimisation et surtout, bonne résilience ! (re soupirs ...)